Les rives de l’étang du Ruet
L’étang du Ruet est un des nombreux étangs constellant la Forêt d’Orléans. Apprécié des pêcheurs et des promeneurs, il n’en est pas moins intéressant pour la flore qu’il héberge.
Informations complémentaires
Une plante associée aux rives exondées
Le fonctionnement hydrique, calé sur un rythme annuel (rives inondées l’hiver, exondées l’été), permet l’expression d’une flore spécialisée. Le retrait de l’eau en été laisse la place à une végétation typique de rives exondées dont certaines espèces sont parfois rares et menacées.
C’est le cas de la Gratiole officinale (Gratiola officinalis), espèce en nette régression en France et protégée au niveau national. Dans le Loiret, on la retrouve ça et là dans le val de Loire et sur les berges de certains étangs. Visible de juin à août, elle peut former de grandes étendues grâce à sa souche rampante et tapissante. Ses feuilles opposées, d’un vert bleuté, et ses fleurs rose pâle permettent de la reconnaitre.
Depuis quelques temps, une espèce exotique envahissante originaire d’Amérique du sud, la Jussie à grandes fleurs (Ludwigia grandiflora) se répand sur l’étang. Reconnaissable à ses grandes fleurs jaunes et sa tige rougâtre, elle croit sur les berges vaseuses est pourrait constituer une menace pour la Gratiole officinale.
Des espèces répandues de milieux humides
Le Plantain d’eau commun et le Plantain d’eau lancéolé (Alisma plantago aquatica & Alisma lanceolatum) se retrouvent sur les grèves d’étang. Ils se caractérisent par des feuilles, en cœur à la base pour le premier, lancéolées pour le second, ainsi qu’une grande hampe florale portant des grappes de fleurs blanches à rosées.
L’Iris jaune (Iris pseudacorus) très commun et plutôt exubérant, possède un rhizome épais et de grandes fleurs jaunes bien typiques. On le retrouve ceinturant l’étang en compagnie de massettes telles que la Massette à feuilles étroites (Typha angustifolia), moins commune que la Massette à larges feuilles (Typha latifolia), et reconnaissable notamment à ses feuilles bien plus étroites.
A la pêche aux espèces aquatiques
Si vous vous approchez davantage de l’eau, peut-être pourrez-vous observer par transparence des espèces submergées telles que le Cornifle épineux (Ceratophyllum demersum). Le préfixe grec « cerato » : « ressemblant à une corne », fait référence à la forme bifurquée de ses feuilles. Il se différencie du Myriophylle en épi, (Myriophyllum spicatum) par les épis floraux qui pointent hors de l’eau et par les feuilles en forme de plume d’oiseau.
Un partenariat entre le Département du Loiret et le CBN du Bassin parisien pour améliorer et promouvoir la connaissance de la flore départementale
Dans le but de valoriser et de mieux prendre en compte la flore des sentiers de randonnées et plus largement celle du territoire du Loiret, un partenariat s'est constitué entre le Département et la délégation Centre-Val de Loire du Conservatoire botanique national du Bassin parisien.
Ces deux structures travaillent depuis de nombreuses années en étroite collaboration, entre autres pour allier entretien des emprises routières végétalisées et protection de la flore, et depuis 2015 sur les sentiers de randonnée. L'objectif de ce dernier axe est notamment de souligner auprès des promeneurs les richesses botaniques que recèlent les nombreux circuits qui parsèment le département.
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