Une ripisylve le long de l’Essonne
Description
Cet itinéraire passe à proximité du marais de Malesherbes tout en longeant l’Essonne, qui sépare ici les départements du Loiret et de la Seine-et-Marne. Les berges de l’Essonne sont boisées par des essences de Frênes et d’Aulnes, et forment une ripisylve, une forêt située en bord de cours d’eau. Un deuxième cortège d’espèces végétales apparait dans le paysage : il s’agit d’un mégaphorbiaie, une végétation dense et luxuriante d’espèces se développant sur un sol organique. Passons en revue en point complémentaire les espèces qui structurent ce paysage.
Informations complémentaires
Une ripisylve à forte diversité floristique
Le Frêne élevé (Fraxinus excelsior) et l’Aulne glutineux (Alnus glutinosa), sont ici accompagnés du Saule blanc (Salix alba), de l’Orme champêtre (Ulmus minor) et du Peuplier tremble (Populus tremula). En été, il sera possible, avec un peu de chance, de profiter des baies de Sureau noir (Sambucus nigra) excellentes en gelée, ainsi que des baies du Groseillier rouge et du Cassissier (Ribes rubrum et Ribes nigrum). D’autres espèces arbustives sont présentes, telles que le Noisetier (Corylus avellana) ou le Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea). En outre, il s’agit d’un milieu forestier riche en espèces végétales, saurez-vous repérer les essences d’arbres et d’arbustes qui le compose ?
Une végétation luxuriante à hautes herbes
En connexion avec la ripisylve, la végétation des mégaphorbiaies s’exprime entièrement entre juillet et septembre, période de pleine floraison. Voici les espèces que vous pourrez rencontrer :
- la Reine des prés ou Spirée (Filipendula ulmaria) est une grande plante aux fleurs blanches très odorantes réunies au sommet de la tige. Plante médicinale renommée – et bien nommée (la Spirée est à l’origine du nom d'aspirine), les fleurs peuvent se consommer en tisane, en sirop, ou incorporées dans des pâtisseries ;
- le Cirse maraîcher (Cirsium oleraceum) est une espèce de chardon patrimonial, il est le seul Cirse à fleurs jaunâtres à blanchâtres dépourvu d’épines. Il possède de larges feuilles découpées. Les racines, tiges et feuilles sont réputées comestibles ;
- l'Iris des marais (Iris pseudacorus), et une plante à rhizome très épais qui possède de grandes fleurs jaunes bien typiques ;
- la Pulicaire dysentérique (Pulicaria dysenterica) est une Astéracée (famille des pâquerettes et pissenlits) aux fleurs jaunes, que l'on peut reconnaître à ses feuilles ondulées et tomenteuses (recouvertes de poils courts) en dessous. Il s'agit d'une espèce mellifère qui peut attirer de nombreux insectes ;
- l’Angélique des bois (Angelica sylvestris) est une grande plante de la même famille que la Carotte (famille des Apiacées). Comme elle, elle est munie d’un ensemble de fleurs blanches réunies en ombelles. Avec ses fruits répulsifs pour les insectes, elle a autrefois été utilisée comme insecticide ;
- la Consoude officinale (Symphytum officinale) se reconnait à ses feuilles et tiges couvertes de poils raides et à ses fleurs en tube de couleurs variables (blanc, jaune, rose, violet ou rouge). Elle possède des propriétés cicatrisantes et fait un bon engrais, lorsqu'on la fait fermenter. C'est une excellente mellifère.
Des espèces à tiges volubiles
Certaines espèces végétales dites grimpantes, ou lianes, ont des tiges volubiles leur permettant de s’enrouler autour d’un support : de hautes plantes ou des arbustes. Ces espèces sont bien représentées dans ces milieux.
- le Houblon (Humulus lupulus) dont les fruits, appelés cônes, renferment une résine odorante servant à aromatiser la bière. Ses feuilles ressemblent à celles de la vigne ;
- la Cucubale couchée (Silene baccifera) est une liane formant des « baies » noires ;
- la Morelle douce-amère (Solanum dulcamara) fait partie de la famille des tomates (Solanacées). Elle est caractérisée par ses fleurs violettes et ses baies rouges à maturité, très toxiques ;
- le Liseron des haies (Convolvulus sepium) possède de belles fleurs blanches exubérantes en entonnoir ;
- l’Herbe aux femmes battues (Dioscorea communis) est une liane aux feuilles luisantes en forme de cœur. La plante était utilisée en pâte et appliquée sur les contusions et les ecchymoses, ce qui lui aurait valu son nom vernaculaire évocateur d'Herbe aux femmes battues. Les jeunes pousses sous forme “d’asperge” se consomment bouillies en omelette ou assaisonées d’une vinaigrette. C’est une plante très prisée en Occitanie et connue sous le nom de “repounchou”.
Un partenariat entre le Département du Loiret et le CBN du Bassin parisien pour améliorer et promouvoir la connaissance de la flore départementale
Dans le but de valoriser et de mieux prendre en compte la flore des sentiers de randonnées et plus largement celle du territoire du Loiret, un partenariat s'est constitué entre le Département et la délégation Centre-Val de Loire du Conservatoire botanique national du Bassin parisien.
Ces deux structures travaillent depuis de nombreuses années en étroite collaboration, entre autres pour allier entretien des emprises routières végétalisées et protection de la flore, et depuis 2015 sur les sentiers de randonnée. L'objectif de ce dernier axe est notamment de souligner auprès des promeneurs les richesses botaniques que recèlent les nombreux circuits qui parsèment le département.
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