Les plantes des ornières forestières
Lors d’une promenade en forêt d’Orléans, certaines ornières présentes sur les chemins sont les témoins de l’exploitation forestière qui font évoluer nos boisements. Lorsqu’elles sont remplies d’eau, le réflexe reste de les enjamber ou de regarder si grenouilles, tritons et autres amphibiens ne profitent pas de ces masses d’eau temporaires. Une fois l’eau évaporée ou infiltrée, une flore particulière peut s’exprimer. Un point complémentaire permettra d’en apprendre davantage.
Informations complémentaires
Gazon amphibie de plantes des ornières exondées
Les gazons dits amphibies sont constitués d’espèces de petites tailles, qui croissent lorsque l’eau disparait des ornières. Elles sont d’autant plus spécialisées qu’elles sont liées aux sols sableux-argileux acides de la forêt d’Orléans. Cela les rend peu communes, voire rares.
La Radiole faux-lin (Radiola linoides), de la même famille que les lins (Linacées), est une espèce discrète ne dépassant pas 8 cm de hauteur. Elle possède des feuilles ovales opposées, des fleurs blanc-verdâtre très discrètes et de nombreuses tiges ramifiées.
Le Mouron nain (Lysimachia minima) est également une espèce discrète. Ses fleurs minuscules, blanches ou rosées, ne s’ouvrent qu’en milieu de journée.
Le Gnaphale des marais (Gnaphalium uliginosum). Beaucoup plus commune que les plantes précédentes, cette espèce a un aspect grisâtre et un ensemble de fleurs réunies en glomérules (en boules) jaunes.
Le Millepertuis couché (Hypericum humifusum) a des fleurs qui ressemblent au très commun Millepertuis perforé (reconnu dans la pharmacopée moderne pour ses propriétés antidépressives). C’est une espèce petite et prostrée (au port couché).
La Violette des chiens (Viola canina) ne se trouve pas nécessairement dans les ornières et dépressions humides, mais apprécie les sols temporairement humides.
Un partenariat entre le Département du Loiret et le CBN du Bassin parisien pour améliorer et promouvoir la connaissance de la flore départementale
Dans le but de valoriser et de mieux prendre en compte la flore des sentiers de randonnées et plus largement celle du territoire du Loiret, un partenariat s'est constitué entre le Département et la délégation Centre-Val de Loire du Conservatoire botanique national du Bassin parisien.
Ces deux structures travaillent depuis de nombreuses années en étroite collaboration, entre autres pour allier entretien des emprises routières végétalisées et protection de la flore, et depuis 2015 sur les sentiers de randonnée. L'objectif de ce dernier axe est notamment de souligner auprès des promeneurs les richesses botaniques que recèlent les nombreux circuits qui parsèment le département.
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