Le chemin de balade longeant l’étang du Grand Moulin permet l’observation d’un ensemble de végétations associées aux bords d’étang. Le fonctionnement hydrique de l’étang, avec des niveaux d’eau élevés l’hiver et au printemps, puis des niveaux bas en été, permet à la végétation de s’exprimer sous forme de gradients ou ceintures, où chaque espèce trouve sa place en lien avec son écologie. Découvrons ensemble les espèces composant les ceintures de cet étang.

Sur les berges et visibles toutes l’année se rencontrent des cariçaies (formations végétales formées de Carex ou Laîche) avec la Laîche faux-souchet (Carex pseudocyperus), qui possède une tige triangulaire et une inflorescence constituée d’un épi floral mâle, de teinte brune, situé au-dessus de plusieurs épis femelles, retombants, de teinte vert-clair, à l’aspect d’épis de blé. On y retrouve aussi l’Iris jaune ou Iris faux acore (Iris pseudacorus) qui a de larges feuilles et une tige sur laquelle repose 4 à 12 fleurs jaunes, ainsi que des joncs comme le Jonc épars (Juncus effusus).

La partie boisée de l’étang est formée de l’Aulne glutineux (Alnus glutinosa), du Frêne élevé (Fraxinus exelsior) et du Saule roux (Salix atrocinerea), dont le revers des feuilles possède des poils de couleur rousse.

En été et en automne, sur les sols envasés tardivement exondés et riches en matière organique, poussent un cortège d’annuelles telles que la Renouée poivre-d’eau (Persicaria hydropiper) aux fleurs blanc-verdâtre ou rosées disposées en épi pendant et aux feuilles à saveur poivrée, ainsi que la Renouée douce (Persicaria mitis), très proche, mais aux fleurs toujours roses et aux feuilles à saveur non piquante.

Sur ces vases croissent également la Leersie faux riz (Leersia oryzoides), une graminée originale dont les épis sont velus et ciliés. Enfin, la Renoncule scélérate (Ranunculus sceleratus) est reconnaissable à ses fruits groupés en tête cylindrique allongée et à ses feuilles de la base luisantes, crénelées et un peu épaisses.